jeudi 26 mars 2009

La Caisse d'Epargne subit une nouvelle avarie informatique

La Caisse d'Epargne Ile-de-France a été victime d'une panne informatique, mercredi 25 mars 2009. Un incident, le deuxième ce mois-ci, qui a empêché toutes opérations aux guichets des 500 agences de la région. Le groupe évoque une importante « montée en charge » de son système informatique (SI).

Cette indisponibilité, « d'environ une heure », selon le groupe, n'aurait « pas concerné les bornes automatiques ». Parallèlement, « en raison d'un grand nombre d'appels », le service client est resté indisponible tout au long de l'après-midi (12h-16h).

Déjà, le 17 mars dernier, un autre problème informatique avait totalement bloqué les quelques 500 agences Caisses d'Epargne d'Ile-de-France, « empêchant les clients d'accéder à leurs comptes pour les consulter ou les gérer », écrivait le site de la radio Europe1.fr. La possible intégration du SI des Banques populaires, le petit nombre de datacenters parisiens, cumulés aux incertitudes de la crise, sont aussi à prendre en compte dans ces problématiques de « continuité d'activité ».

IBM supprimerait 5000 emplois, délocaliserait en Inde

Malgré l'augmentation de ses bénéfices 2008 (+18,7% sur un an), IBM serait prêt à supprimer 5000 emplois supplémentaires outre-Atlantique, d'après le Wall Street Journal.

Cette initiative, si elle est confirmée, interviendrait après l'envoi en janvier d'une lettre de licenciement transmise à plus de 2800 collaborateurs employés aux Etats-Unis dans les départements ventes et logiciels du groupe.

Cette fois, la branche services globaux d'IBM serait concernée, avec une réduction d'environ 4% de l'effectif US de Big Blue. Ce dernier, en discussions avec Sun sur une éventuelle fusion, veut maintenir son objectif, à savoir atteindre un bénéfice d'au moins 9,20 euros par action pour 2009, malgré la réduction des budgets informatiques des entreprises.
Depuis quelques années déjà, IBM joue la carte des marchés émergents. La multinationale d'origine américaine serait prête à renforcer ses équipes en Inde, d'après le quotidien financier. A l'heure actuelle, 71% des salariés d'IBM travaillent hors des Etats-Unis, contre 65% en 2006.

Twitter et Blogging bientôt au programme des écoles primaires au Royaume-Uni

Non ce n’est pas déjà un poisson d’Avril, TechCrunch UK nous apprend aujourd’hui que le gouvernement britannique va proposer d’intégrer Twitter dans le programme des élèves d’école primaire. Le but est d’offrir un accès aux nouveaux outils de communication et aux médias sociaux dans le système éducationnel au Royaume Uni.

Et ce n’est pas tout, le blogging sera aussi enseigné ainsi que l’utilisation de Wikipedia aux cotés des mathématiques, de la littérature et des sciences. C’est “the Guardian” qui a révélé ce projet qui devrait être annoncé officiellement dans un mois. On apprendra aussi aux enfants la parfaite utilisation d’un clavier ainsi que celle des correcteurs d’orthographe.

Il sera aussi offert aux professeurs une plus grande liberté quant au choix des matières enseignées. Pas question d’ignorer des disciplines comme l’histoire ou l’arithmétique mais le web et les nouveaux médias feront desormais partie intégrante du quotidien de ces jeunes élèves. Ils pourront ainsi comparer leurs nombres de “followers” sur Twitter dans la cour de récré…

Page d'accueil : Facebook va faire marche arrière

Lancée le 11 mars dernier, la nouvelle version de la page d'accueil du réseau social Facebook a valu à ses responsables de vertes remontrances de la part d'internautes déçus que l'on ait chamboulé leurs habitudes. Dans un billet publié sur le blog officiel de la firme, son responsable produit Christopher Cox indique avoir reçu des milliers de mails de protestation, et se dit prêt à tenir compte des critiques formulées afin de faire évoluer le service dans le bon sens.

Facebook s'engage ainsi à « rendre plus contrôlable et pertinent » les flux d'informations affichées sur l'espace personnel des utilisateurs, permettre de « voir plus de morceaux choisis » ou de « trouver les choses plus facilement » pour finalement réconcilier « l'ancien avec le neuf ». Une série de modifications devrait donc intervenir dans les semaines à venir, promet Christopher Cox.

La nouvelle page d'accueil du service était censée permettre à l'utilisateur de profiter d'un flux live retranscrivant l'activité de son réseau et lui permettant de suivre, heure après heures, les faits, gestes et réflexions de ses contacts ou de ses centres d'intérêt. D'aucuns estiment que l'inspiration est venue du modèle Twitter - service de microblogging où s'enchainent liens, informations et courtes réflexions à un rythme rapide.

Facebook, qui compte 175 millions d'inscrits au niveau mondial et une audience mensuelle
estimée à 12,2 millions de visiteurs uniques par mois en France, s'est apparemment fourvoyé en essayant de porter auprès du grand public des usages que seuls les early adopters et autres fondus de l'information en temps réel ont adoptés.

mercredi 25 mars 2009

Portails web : Et Voila le nouveau Voila.fr

Voila 5.0 ? Dix ans après sa création en tant que moteur de recherche de Wanadoo.fr et après quelques errements stratégiques, Voila.fr s'offre cette semaine un cinquième lifting confirmant son positionnement de portail web, complémentaire d'Orange.fr

« Malgré une image un peu poussiéreuse, Voila.fr reste une marque incontournable sur le web. Avec 8,8 millions de visiteurs uniques par mois, c'est le troisième moteur de recherche et le sixième portail généraliste » explique Thierry Mayette, responsable des activités de recherche web (Voila, 118 712) chez France Telecom.

Délesté de ses activités de recherche, désormais regroupées dans une entité baptisée « LeMoteur », le nouveau Voila.fr s'assume donc désormais comme un véritable portail web proposant une grande variété de services : webmail, partage de photo (Pikeo), comparateur de prix (LeGuide), écoute de fichiers musicaux (Musiline), annuaires (118 712, PagesJaunes), stockage en ligne (Steek), etc..

La personnalisation reste toujours d'actualité même si les équipes de France Telecom reconnaissent être allées moins loin que dans la précédente version. « Peu de gens se sont appropriés les nouveaux usages et seuls 3% des utilisateurs de Voila.fr paramètrent par exemple leurs flux RSS. Dans cette nouvelle version, nous avons adopté une approche plus pédagogique avec de nombreux didacticiels » précise Thierry Mayette.

En attendant des fonctions sociales et mobiles, destinées à rajeunir son audience, le nouveau Voila.fr séduit en tout cas par sa simplicité et devrait confirmer France Telecom au rang de troisième groupe média sur internet avec une audience estimée par Médiamétrie à plus de 22,5 millions de visiteurs uniques chaque mois.

Intel gèle les salaires, met en place un programme d'échange de stock options

Crise économique oblige, Intel, numéro un mondial du semi-conducteur, a annoncé lundi geler les salaires les plus élevés de ses collaborateurs en 2009.

En contrepartie, le fondeur va mettre en place un programme d'échange de stock options. Ses collaborateurs devraient pouvoir échanger des stock options dont le prix est supérieur au cours actuel de l'action (underwater stock options) avec des stock options à des tarifs moindres. Le plan en l'état doit faire l'objet d'un vote, le 20 mai prochain, lors de la réunion d'actionnaires d'Intel, à Santa Clara, Californie.

Malmenée par la baisse des prix des puces et des ventes d'ordinateurs personnels, la multinationale d'origine américaine a vu son bénéfice net baisser de 24% en 2008, à 5,3 milliards de dollars. Lundi soir au Nasdaq, à la suite de la présentation de sa nouvelle politique de rémunération, le titre Intel a repris des couleurs, à 15,52 dollars, en hausse de 5,9%.

MAM intensifie la lutte contre la cybercriminalité

La France va octroyer des moyens humains supplémentaires à la lutte contre la cybercriminalité, a indiqué mardi la ministre de l'intérieur Michèle Alliot-Marie. Il y a urgence : quelque 12.500 cas d'escroqueries auraient été rapportés sur le portail de signalement des contenus illicites de l'internet, lancé en janvier.

Dans ce contexte, « le nombre de cyberenquêteurs passera de 200 à 300 à la fin de l'année 2009 dans la police et à 214 dans la gendarmerie », soit « un doublement en trois ans », rapporte l'AFP en référence à la déclaration de la ministre lors du Forum international sur la cybercrimalité organisé à Lille.
Par ailleurs, la future loi d'orientation pour la sécurité intérieure (Lopsi 2) devrait prévoir « des sanctions pour l'usurpation d'identité sur internet », « le blocage des contenus à caractère pédopornographique par les fournisseurs d'accès internet », ainsi que « la captation de données numériques à distance par des enquêteurs. »

La reconnaissance faciale débarque sur Facebook


La société Face.com a annoncé l'introduction d'une nouvelle application pour le réseau communautaire Facebook baptisée Photo Finder. Au travers d'une technologie de reconnaissance faciale, l'application utilise plusieurs algorithmes de comparaison prenant en compte les propriétés du visage ainsi que les tags apposés par les utilisateurs de Facebook.


Une fois le scan terminé, il est possible de consulter les images au sein desquels un utilisateur a été reconnu, même si ce dernier n'a pas été identifié par mot-clé. de toute évidence, il se pose inévitablement le problème de la vie privée. En effet, si Photo Finder ne n'attribue pas de mot-clé sur les photos directement au sein de Facebook, ces dernières sont tout de même répertoriées au travers de l'application et donc facilement consultables pour l'ensemble des utilisateurs l'ayant ajoutée à son profil. Notez tout de même que l'application prendra en compte les préférences de vie privée configurées par défaut pour le profil.


L'algorithme embarqué au sein de Photo Finder se révèlerait particulièrement performant puisque l'identification est naturelle et ne requiert pas un visage de face. D'ailleurs, selon une étude menée par l'Université du Massachusetts, la technologie d'identification serait la plus performante à ce jour

Internet Explorer 8 : un peu moins de 2 % après 24 heures

Depuis la sortie d’Internet Explorer 8, une partie des utilisateurs s’est tournée vers le nouveau navigateur. Pour le moment, le logiciel de Microsoft n’est présent ni dans Windows Update, ni dans les mises à jour automatiques. Le téléchargement et l’installation restent donc des actes volontaires, ce qui explique un démarrage « modeste ».

Si on en croit NetApplications, qui s’occupe de mesurer divers types d’audiences sur le Web, les premières 24 heures après le lancement d’Internet Explorer 8 lui ont donné une part de marché légèrement inférieure à 2 %. NetApplications compare d’ailleurs le lancement du petit dernier de Redmond à celui de Google Chrome. Mais il y a quelques différences très importantes.
Premièrement, la société relève que cette fameuse part de marché ne dégonfle pas comme un soufflé qui aurait mal tourné. Dans le cas de Chrome, la surveillance avait surtout révélé un intérêt pour la nouveauté, qui n’avait ensuite pas tourné la roue. On pourrait sans doute citer plusieurs raisons, comme la polémique du contrat d’utilisation, le manque de fonctionnalités et l’absence d'un système d'extensions. Mais le fait est que les utilisateurs sont retournés sur d’autres produits ensuite. Peut-être la situation sera-t-elle différente avec l’arrivée de Chrome 2.

Tandis que sur PC INpact, la part de marché d’Internet Explorer 8 s’élève à 3,4 % chez un public souvent passionné, donc averti, NetApplications rappelle qu’il manque encore deux étapes cruciales. Dans les semaines à venir, Internet Explorer 8 va en effet : Arriver sur Windows Update : le téléchargement devra être manuellement activé sous la forme d’une mise à jour recommandée Passer dans les mises à jour automatiques : cette fois, Windows signalera que le logiciel est prêt à être installé, même si l’utilisateur peut dans tous les cas refuser.
Une fois les deux étapes franchies, la part de marché d’Internet Explorer 8 devrait augmenter de manière significative. Cela étant, elle devrait surtout remplacer les versions 6 et 7 du navigateur, sans nécessairement venir grappiller des morceaux chez les concurrents, et en particulier Firefox.

À l’échelle mondiale, Internet Explorer représente encore environ 66 % des navigateurs, ce qui reste énorme, malgré la dégringolade continue de ces deux dernières années. La nouvelle version 8 va certainement remplacer très rapidement les anciennes moutures, lorsque c’est possible (Windows XP SP2 et Vista), sûrement pour le grand « bonheur » de Microsoft, et certainement des développeurs Web, dans une moindre mesure. Après tout, Internet Explorer 8 représente une mesure de plus pour se débarrasser de la bien vieille version 6.

Rédigée par Vincent Hermann le lundi 23 mars 2009 à 16h08

vendredi 20 mars 2009

Grosse faille dans les processeurs Intel

Une compagnie spécialisée dans la sécurité a fait la démonstration d’une faille de sécurité importante présente dans les processeurs Intel.

Corruption de la SMRAM

Présentée hier, la faille de sécurité est présente dans le cache des processeurs Intel et permet de créer un rootkit SMM. Le SMM (System Management Mode) est utilisé pour la gestion de la consommation du processeur et d’autres fonctionnalités indépendantes du système d’exploitation. Lorsque le processeur bascule dans ce mode, il avertit le chipset grâce à un SMI (System Management Interrupt) qui ne peut pas être interrompu ou écraser par le système d’exploitation. Une fois le SMM activé, le processeur écrit dans une région protégée de la SMRAM. La faille de sécurité permet d’insérer du code malicieux dans cette mémoire et sachant que le SSM a des privilèges extrêmement élevé, le système d’exploitation n’a aucun moyen d’empêcher ni même de détecter cela.

Intel et son manque de réactivité
Le code présenté par Invisible Things Lab est sans danger, mais une personne mal intentionnée pourrait réussir à faire beaucoup plus de dégât, sans qu’un antivirus puisse faire quoi que ce soit. Il est ainsi possible de compromettre un hyperviseur ou même contourner les mesures de protection du kernel. Néanmoins, la firme a souhaité tirer la sonnette d’alarme parce qu’on sait aujourd’hui qu’Intel a été alerté par ses employés fin 2005, mais n’a rien fait jusqu’à maintenant, pour résoudre le problème.

Intel a en effet annoncé qu’il avait commencé à patcher ses cartes mères, mais Invisible Things Labs a montré que des cartes mères récentes, comme les Intel DQ35, étaient compromises. La DQ45 semble néanmoins avoir été patchée. Le fait que cette faille de sécurité reste très complexe est sûrement ce qui a évité une attaque majeure. On peut tout de même déplorer le manque de réactivité du fondeur face à un problème connu et potentiellement très dangereux.

L'Europe veut doubler ses investissements dans la recherche sur les TIC d'ici à 2020

L'année européenne de l'innovation et de la créativité s'ouvre sur un amer constat : l'Europe a pris du retard sur « ses concurrents » en matière de recherche et de conception de produits et services nés des technologies de l'information et de la communication (TIC).

D'après les chiffres communiqués la semaine dernière par l'exécutif européen, la part du vieux continent sur le marché mondial des TIC est d'environ 34% et la valeur de cette part augmenterait de 4% par an. Toutefois, la valeur ajoutée produite par le secteur au sein de l'Union ne représenterait que 23% du total « en raison de la fragmentation du marché et d'un trop faible investissement dans la recherche ». Ainsi, les investissements publics et privés dans la recherche dédiée aux TIC en Europe représenteraient moins de la moitié des sommes engagées aux Etats-Unis. De plus, les USA attirent cinq fois plus de capital risque que l'UE !
Pour tenter d'inverser la tendance, la Commission européenne va porter le financement annuel du volet TIC de son programme de recherche de 1,1 milliard d'euros en 2010 à 1,7 milliard d'euros en 2013. L'exécutif européen invite, par ailleurs, les Etats membres de l'Union et les entreprises du secteur « à mettre leurs ressources en commun et à intensifier leur collaboration».
Ces mesures doivent permettre de mieux « exploiter les possibilités qu'offrent désormais l'internet du futur, les services fondés sur le web et la nanoélectronique. Ils ont en effet une importance capitale pour la reprise économique », a déclaré dans un communiqué Viviane Reding, commissaire chargée de la société de l'information et des médias. Avant de conclure : « si l'Europe veut se montrer ambitieuse et prendre l'initiative dans ce domaine, nous devrons doubler les investissements publics et privés dans la recherche sur les TIC d'ici à 2020. »
Aujourd'hui, le secteur des TIC représente 12 millions d'emplois et 6% du PIB au sein de l'UE.

Google s'impose au Sony Reader, concurrent du Kindle

Pour mieux concurrencer Amazon, Sony et Google forment un partenariat dans le livre électronique. Dans ce cadre, plus de 500.000 classiques numérisés par Google sont proposés sur l'eBook Store de Sony outre-Atlantique.

Ces titres, d'ores et déjà accessibles depuis le moteur de recherche de livres Google Book Search, sont mis à disposition des utilisateurs du Sony Reader. Ce terminal de lecture entre en concurrence directe avec le Kindle d'Amazon.

Dans un communiqué, Sony, groupe multimédia d'origine japonaise, affirme que le nombre de titres disponibles sur son kiosque a franchi le cap des 600.000 ouvrages. Par comparaison, Amazon revendique 245.000 titres sur son Kindle Store, mais l'approche est différente.

Le marchand américain privilégie les relations avec les éditeurs et les livres récents vendus en moyenne 9,99 dollars le titre. Le groupe Sony, pour sa part, a opté pour la vaste collection de livres anciens tombés de la domaine public que Google souhaite rendre accessible au plus grand nombre. Google comme Amazon ont adapté leurs offres aux plus médiatisés des smartphones : l'iPhone d'Apple

Au Royaume Uni le réseau social pourrait être sous surveillance

Le ministre de la sécurité intérieure Vernon Coaker déclarait lundi dernier que les obligations européennes des fournisseurs d'accès à Internet dans la conservation des données pendant un an n'étaient pas assez suffisantes. En effet, selon lui, les conversations des réseaux communautaires ou de messageries instantanées devraient aussi être surveillées.

« Les sites de réseaux sociaux tels que MySpace ou Bebo ne sont pas concernés par cette directive », explique M. Coaker lors d'une réunion devant le conseil de législation de la chambre des communes, avant d'ajouter : « c'est l'une des raisons pour lesquelles le gouvernement tente de déterminer les solutions à mettre en place dans le cadre du Programme de Modernisation de l'Internet. ».

En plus d'un processus de surveillance, Vernon Coaker ajoute que ce trafic pourrait aussi être enregistré. Depuis plusieurs mois le pays travaille sur la mise en place d'une base de données géante regroupant l'ensemble des informations numériques pouvant être recueillies , qu'il s'agisse de SMS, d'emails, l'historique des navigateurs etc... Cette base sera consultable par les forces de l'ordre et devrait servir de référence pour plusieurs organismes tels que le FBI, le MI5 ou la CIA.

« Le gouvernement veut collecter l'ensemble des données sur tout le monde, juste au cas où », explique Richard Clayton expert en sécurité à l'université de Cambridge au magazine ZDNet. « imaginez : vous utilisez Hotmail.pk et vous faites exploser le parlement. Le gouvernement devra persuader les autorités pakistanaises de partager les journaux d'activité... ».

jeudi 19 mars 2009

Dailymotion attaque Nathalie Kosciusko-Morizet

Des voix s'élèvent contre le mutisme de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée du numérique, dans les débats relatifs au projet de loi création et internet (Hadopi). Rappelons-le, ce projet, qui a fait l'objet de débats houleux à l'Assemblée la semaine dernière, préconise notamment le blocage de l'accès internet pour ceux qui auront téléchargé sans autorisation des fichiers audio et vidéo protégés par le droit d'auteur.

Alors que la loi en devenir, soutenue bec et ongles par la ministre de la culture, Christine Albanel, a été qualifiée « d'obsolète » par le frère de NKM, Pierre Kosciusko-Morizet, président de Priceminister et de l'Acsel (Association de l'économie numérique), la secrétaire d'Etat est restée dans l'ombre.
LeFigaro.fr s'est procuré une lettre datée du 24 février dernier, adressée à Nathalie Kosciusko-Morizet par Martin Rogard et Giuseppe Di Martino, respectivement directeur France et directeur juridique monde de Dailymotion. La direction de la plateforme française de partage de vidéos critique vivement l'absence de réaction du secrétariat d'Etat chargé de la prospective et du développement de l'économie numérique à propos d'une demande du député UMP Frédéric Lefèbvre. Ce dernier soihaite la mise en place d'une commission paritaire appelée à enquêter sur les plateformes vidéo.
Dailymotion déclare regretter qu'« en laissant ce courant de pensée anti-internet prospérer, (la secrétaire d'Etat) ne concoure pas à donner une image de notre industrie plus proche de la réalité. » Rogard et Di Martino insistent : « ces temps-ci, il est facile de résumer l'atmosphère dans laquelle nous évoluons en France (...) tu as une idée, je la taxe, je te régule ! Vous créez, je taxe, nous vous régulons ! C'est cela la 'grammaire des affaires' ? Pour nous entrepreneurs du Net, c'est là une conjugaison bien malheureuse, déconnectée du temps numérique, celui des nouvelles générations. »
Acculée, Nathalie Kosciusko-Morizet a réagi mercredi 18 mars 2009. La secrétaire d'Etat a déclaré à l'AFP : « Martin Rogard est l'acteur de l'internet le moins bien placé pour écrire cette lettre, ou dénoncer (mon) soi-disant silence », affirmant l'avoir rencontré « à plusieurs reprises ». Comme le rappelle Rue89, le seul commentaire de NKM sur la loi Hadopi est proposé dans un entretien accordé le 6 mars dernier au site CIO-OnLine. La secrétaire d'Etat s'y prononce en faveur du projet de loi : « naturellement, je le soutiens. »
Aujourd'hui, NKM affirme : « à l'heure où internet est trop souvent et injustement mis en cause, comme un havre de brigands et de criminels, ou comme le responsable de toutes les faillites, les défenseurs d'internet, de son bon usage, comme moi et, j'en suis sûre, comme Martin Rogard, feraient bien mieux de s'unir, plutôt que de polémiquer, on se demande bien pour le bénéfice de qui »... Des internautes, de la création et du dynamisme économique de la France sur l'échiquier mondial ?

Netvibes vise la rentabilité pour l’automne 2009

Victime de pannes informatiques ayant poussé certaines blogueurs à s'inquiéter de sa santé financière, Netvibes a tenu à rassurer ses utilisateurs dans un long billet publié sur son blog en fin de semaine dernière.

Rappelant que « Netvibes est totalement centré sur la Personnalisation » et que son modèle de revenu est de « proposer des widgets appropriés dans les espaces sponsorisés en tête de notre Ecosystem », Freddy Mini, Directeur Général de la jeune pousse, a également confirmé son objectif de rentabilité pour l'automne prochain.

« Nous avons annoncé en Mai de l'année dernière notre objectif d'arriver a l'équilibre financier en Septembre 09. Nous avons annoncé en Décembre de l'année dernière que nous avions quadruplé notre revenu et coupé en deux notre consommation en cash en l'espace de 3 trimestres seulement. Nous annonçons aujourd'hui que nous avons réalisé notre objectif pour ce trimestre qui représente un accroissement de 25% par rapport au trimestre précèdent. Et nous sommes toujours en bonne voie pour atteindre notre but d'équilibre pour Septembre 09. » explique Freddy Mini qui rappelle que la jeune pousse n'a réalisé qu'une seule levée de fonds et qu'elle a toujours atteint ses objectifs financiers, « sans plans sociaux », « sans publicité »... et « sans compromission ».
Une stratégie pragmatique en temps de crise pour n'importe quelle PME mais qui tranche avec l'insouciance de nombreuses jeunes pousses d'un Web 2.0 définitivement rattrapé par la réalité économique "1.0".

IBM serait prêt à s'emparer de Sun Microsystems

Selon le Wall Street Journal, Big Blue pourrait débourser 6,5 milliards de dollars pour mener à bien ce rapprochement.
La redaction 18-03-2009
Advertisement IBM veut mettre la main sur Sun Microsystems. Rien que ça. Le Wall Street Journal, citant une source proche du dossier, a révélé l’existence de pourparlers entre les deux entités.
Big Blue serait ainsi prêt à débourser la coquette somme de 6,5 milliards de dollars en cash, soit une prime de 100% par rapport au dernier cours du titre Sun en bourse (la firme est cotée au Nasdaq). Mais les deux parties n'ont pas apporté de commentaires sur ses informations.

Ce rachat serait bénéfique à deux titres. Il permettrait à IBM d’élargir son champs d’action et de récupérer la position de numéro un mondial dans les serveurs, une place actuellement occupée par son concurrent direct HP. Sun vient d'ailleurs de signer un accord portant sur l'intégration de son OS Solaris dans les lames Proliant du constructeur.

D’autres part, il permettrait également à IBM d’enregistrer une avance significative dans l’open source (OpenSolaris, OpenOffice.org, Glassfish), la virtualisation (Virtualbox), le cloud computing et les services.

Pour Sun, cla pourrait être considéré comme une opportunité. Sentant venir le moment de la concentration, le constructeur de serveur avait un temps fait les yeux à HP, qui a fini par décliner l’offre.

Sun a été confronté à une baisse de 11% de son chiffre d’affaires à 3,22 milliards de dollars pour son exercice 2008. Les revenus générés par le fabricant ont également reculé de 13% sur un an aux Etats-Unis et de 11% en Europe. Dans les marchés émergents, les revenus du groupe sont restés stables. Crise oblige, Sun a dû se résigner à réduire aussi la voilure : 6000 postes devraient être supprimés dans les prochains mois.

La situation financière d’IBM est bien meilleure. A la fin 2008, Big Bue affiche un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros, soit une hausse de 12% sur un an. En clair, une santé de fer qui devrait lui permettre de mener à bien son opération de rachat si elle se confirme.

Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme

La date d’aujourd’hui, le 18 mars 2009, sera retenue par l’histoire, tout comme celle du 29 mai 1453 le fut pour la chute de Constantinople ou celle du 9 novembre 1989 pour la chute du mur de Berlin, comme celle qui signa la fin du capitalisme.
Aujourd’hui en effet, la Federal Reserve Bank, la banque centrale américaine, a annoncé son intention de racheter des Bons du Trésor (dette à long terme des États–Unis) en quantités considérables (pour un volant de 300 milliards de dollars), son budget atteignant désormais le chiffre impressionnant de 1,15 mille milliards de dollars. Pareil au serpent ouroboros dévorant sa propre queue, les États–Unis avaleront donc désormais leur propre dette, un processus désigné par l’euphémisme sympathique de « quantitative easing ». Pareille à celui qui tenterait de voler en se soulevant par les pieds, la nation américaine met fin au mythe qui voudrait que l’argent représente de la richesse : dorénavant la devise américaine représentera uniquement le prix du papier et de l’encre nécessaire pour imprimer de nouveaux billets. Elle se coupe aussi, incidemment, de la communauté internationale, mais baste !
Le dollar cessa de valoir de l’or quand, en 1971, le président Nixon mit fin à la parité du dollar avec ce métal. En 2009, le président Obama, en permettant à la Fed d’imprimer autant de dollars qu’elle le jugera bon, a mis fin à la parité du dollar avec quoi que ce soit, faisant de l’arrogance de la nation américaine la seule mesure restante de la valeur de sa devise. « Your Mamma still loves you ! » : le gosse, tout faraud, présente son premier spectacle et sa mère qui n’a pas voulu que son amour-propre courre le moindre risque a acheté tous les tickets !
Si la Chine attendait un signal pour se débarrasser de ses dollars, le voici ! Un article très intéressant dans l’Asia Times d’aujourd’hui, signé par Joseph Stroupe, explique comment la Chine, tentant de se délester en douce de ses dollars, les transfère discrètement à des fonds qui achètent des ressources minières et pétrolières. Stroupe, faisant reposer ses analyses sur des chiffres rassemblés par Rachel Ziemba, une collaboratrice de Nouriel Roubini, calcule que la Chine pourrait atteindre son objectif de réduction massive de son exposition au cours du dollar en un an environ. Nul doute que l’on ne dormira pas beaucoup cette nuit à Pékin et à Shanghai, tout occupé que l’on sera à acheter fébrilement des mines et des puits pétroliers aux quatre coins du monde !
Ah oui, j’oubliais : la bourse de New York, considérant qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle, a clôturé en hausse.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

Blogs et réseaux sociaux captent 10% du temps des internautes


L'institut de mesure d'audience Mediametrie a publié en début de semaine une étude se focalisant plus particulièrement sur la consommation des medias sociaux par les internautes français.
Premier constat : cet usage est massif. Sur les 33 millions millions d'internautes français, plus des deux tiers (23 millions) consultent désormais chaque mois un blog ou un réseau social.
« Ces internautes ont passé en moyenne 2 heures et demie sur ces sites en janvier 2009 soit près d'une heure de plus qu'en septembre 2008 (+54 minutes). Au total les internautes ont passé 58,5 millions d'heures sur ces sites soit 65% de plus qu'en septembre. » précise Médiamétrie qui estime que la consultation de ces sites représente désormais près de 10% du temps total passé sur le web par les internautes.
Au delà du classement en visiteurs uniques, qui consacre Facebook (12,2 M de V.U.), Copainsdavant.com (10 M de V.U.), Skyrock.com (8,2 M de V.U.) et OverBlog.com (8,1 M de V.U.), le focus réalisé par Médiamétrie est intéressant car il permet de mesurer le temps que passent les internautes sur ces différentes plates-formes. Skyrock.com est ainsi consommé en moyenne près d'une heure par mois et Facebook dépasse toutes les attentes avec une moyenne de plus de 3 heures par mois contre à peine 21 minutes pour le réseau social de linternaute.com.
Des données qui confirment en tout cas l'incroyable potentiel de monétisation de ces « médias amicaux » si les annonceurs adoptent un jour des modèles économique au temps (CPT), similaire à ce qui se pratique dans l'univers de la télévision...

Google et Vuitton se retrouvent devant la justice européenne

Après six années de bras de fer, Google et Louis Vuitton se retrouvent devant la Cour de justice européenne... Comment en est-on arrivé là ?
En février 2005, le TGI de Paris a donné raison à Vuitton. Ce dernier avait déposé plainte en 2003. Vuitton (groupe LVMH) accusait le moteur de recherche d'avoir commis une faute en proposant, via son service de liens sponsorisés AdWords, à des rivaux ou à des sociétés proposant des produits contrefaits, l'achat de mots clés pouvant être associés à la marque française.
La condamnation de Google et de sa filiale française pour « contrefaçon, concurrence déloyale et publicité mensongère » a été confirmée en juin 2006 par la cour d'appel de Paris. Fixé en première instance à 200.000 euros, le montant des dommages et intérêts que devait verser Google, épinglé à plusieurs reprises par la justice française pour avoir porté préjudice à des marques déposées (Hôtels Méridien, Bourse des Vols, etc.), a été porté à 300.000 euros par la cour d'appel parisienne.
S'estimant floué, prônant le respect des marques, Google a déposé un recours devant la Cour de justice des communautés européennes (Luxembourg). « Google fait de l'argent non pas grâce à la nature des mots clés, mais grâce aux clics des internautes sur ces mots clés », a déclaré une avocate de Google, Alexandra Neri, devant les juges européens mardi 17 mars 2009. « La décision de cliquer ou de ne pas cliquer appartient à qui ? A l'internaute, clairement », a ajouté l'avocate.
L'affaire est dans le sac ? La décision européenne ne devrait pas être prise avant 2010. Certains, dont le cabinet d'avocats Allen & Overy, estiment qu'il s'agit de « l'affaire la plus importante pour l'industrie du e-commerce » traitée à ce jour.

Neteco.com