vendredi 15 mai 2009

Le streaming rapporte 0,1 centime par écoute aux artistes

Adoptée hier par le gouvernement après « une saga que la filière n'est pas prête d'oublier », la loi favorisant la protection de la création sur internet continue de diviser, y compris au sein de la communauté des artistes. L'Adami, qui gère les droits de près de 100 000 artistes-interprètes, regrette ainsi que les « amendements faisant référence à la rémunération des artistes aient systématiquement été rejetés par tous les groupes parlementaires ». Pour la société de gestion collective, la loi Création et Internet « apporte l'illusion d'une réponse définitive au problème du piratage » mais « fait l'impasse sur l'essentiel ».


Certes la loi « favorise le développement de l'offre légale », mais la diffusion légale d'une chanson par le biais d'un site de streaming ne rapporterait que 0,1 centime d'euro à son interprète. Il faut ainsi qu'une chanson soit diffusée 100 000 fois pour qu'elle rapporte 100 euros à son interprète. Et l'Adami de conclure que « Internet ne rémunère pas la création ».
L'Adami prévient « qu'on ne pourra pas faire longtemps l'impasse sur la question de la rémunération des interprètes, sans lesquels aucun film et aucune chanson n'existent », et appelle ainsi à « préparer l'après Hadopi ». Il s'agit « d'adapter le droit au nouveau contexte ».

1 commentaire:

souklaye.sylvain a dit…

1- D’un côté, nous avons une industrie culturelle déclinante n’assumant pas le proxénétisme économique et la pandémie infantilisante qu’elle exerce sous le regard de son débiteur. Celui-ci est à la fois une fondation philanthrope de gestion nationale et une entreprise d’import/export.
2- De l’autre côté, nous avons une infinité de niches de population n’ayant rien à voir les unes avec les autres, mais faisant front par principe de précaution. Nous prouvant par la même occasion à quel niveau de léthargie se trouvent nos sociétés occidentales pour qu’un luxe devienne une lutte nécessaire.
3- Au centre, se trouve le gros du troupeau qui n’a pas d’avis et fait preuve d’intelligence situationniste ou d’indifférence banale sur ce combat qui est à la fois d’avant-garde et d’arrière-cour.
4- Dans toutes les batailles, il y a des pertes acceptables. Mais comme nous ne prenons plus plaisir à nous salir les mains avec une de ces barbaries ancestrales, les invectives servent de nos jours de courroux médiatique ou de Hit Combo virtuel pour le bonheur des voyeurs générationnels et des lâches éternels.
5- Quand on pratique l’affrontement constant ou la paix commémorative pour occuper son temps, c’est que l’on est plus en mouvement. Alors la guerre civile des flux a-t-elle un sens ?
la suite ici :
http://souklaye.wordpress.com/2009/03/13/creation-internet-et-insultes-gratuites/

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